La réforme de septembre 2017 maintient quelques grands principes de la Loi de 2012 : réversibilité, volontariat…, elle sécurise le salarié en instaurant une présomption d’accident du travail à son bénéfice. Elle simplifie sa mise en œuvre : Si l’employeur opte pour une généralisation du télétravail, on l’encourage à négocier un accord avec les IRP ou à défaut, à rédiger unilatéralement une charte. Si le télétravail est une modalité occasionnelle, un simple accord, formalisé librement entre les parties suffit.
Comme nous avons pu le développer lors de l’atelier, si le cadre juridique est désormais très ouvert, il n’instaure pas pour autant un droit au télétravail des salariés. Sa mise en place relève toujours du pouvoir de gestion de l’employeur. C’est un mode d’organisation spécifique ; Le télétravail n’est pas adapté à toutes les activités, tous les poste ou toutes les personnes. Son déploiement nécessite de rester vigilant sur les débordements possibles : chevauchement épuisant des vies personnelle et professionnelle, maintien des femmes dans leur environnement domestique, isolement …
Son potentiel de développement reste cependant élevé au regard de l’appétence des salariés et de son développement dans les économies développées, à condition de lever quelques freins culturels : La mise en œuvre du télétravail repose en premier lieu sur une confiance partagée entre employeur et salarié, la flexibilité de chacun pour tenir compte des contraintes des individus et des organisations qui évoluent dans le temps, et plus globalement sur la capacité des entreprise et de leur management à interroger les facteurs d’efficacité d’une organisation.